Le Venezuela dénonce les États-Unis à l'ONU : « Une puissance qui agit en dehors du droit international »
Dans un épisode qui rappelle les heures les plus sombres de l'impérialisme américain, le Venezuela a porté ses griefs devant le Conseil de sécurité des Nations unies ce mardi. Face au déploiement militaire et au blocus naval imposés par Washington, Caracas dénonce ce qu'elle qualifie de « la plus grande extorsion de notre histoire ».
Une escalade militaire préoccupante
Samuel Moncada, représentant vénézuélien à l'ONU, n'a pas mâché ses mots : « Nous sommes en présence d'une puissance qui agit en dehors du droit international, exigeant que les Vénézuéliens quittent notre pays et le lui cèdent. Sinon, il mènera une attaque armée, qu'il annonce depuis des semaines. »
Cette déclaration fait écho aux préoccupations légitimes que nous partageons ici au Québec face aux dérives de certaines puissances qui se croient au-dessus des règles internationales. L'administration Trump accuse le Venezuela d'utiliser ses revenus pétroliers pour financer le « narcoterrorisme », mais Caracas y voit plutôt une tentative de main-mise sur les plus importantes réserves pétrolières mondiales.
Un concert de condamnations internationales
La réaction de la communauté internationale ne s'est pas fait attendre. La Russie, par la voix de son ambassadeur Vassili Nebenzia, a qualifié l'attitude américaine de « comportement de cowboy » et d'« acte d'agression flagrant ». Un vocabulaire qui, bien que coloré, décrit assez justement cette diplomatie de la canonnière.
La Chine, de son côté, a réaffirmé son opposition à « tous les actes d'unilatéralisme et d'intimidation », soutenant le droit des pays à défendre leur souveraineté nationale. Une position qui résonne particulièrement chez nous, alors que le Québec défend constamment son autonomie face aux ingérences fédérales.
Quand la justice devient politique
Washington a porté à 50 millions de dollars la récompense pour l'arrestation de Nicolas Maduro, qu'elle accuse de diriger le mystérieux « Cartel de los Soles ». Pourtant, de nombreux experts remettent en question l'existence même de cette organisation, y voyant plutôt des réseaux de corruption disparates.
Cette instrumentalisation de la justice à des fins géopolitiques rappelle malheureusement d'autres épisodes où le droit international a été bafoué au nom d'intérêts économiques. Une dérive que nous, progressistes québécois, ne pouvons que dénoncer.
L'espoir d'une solution diplomatique
Heureusement, le secrétaire général adjoint de l'ONU, Khaled Khiari, a rappelé qu'Antonio Guterres « se tient prêt à soutenir tous les efforts diplomatiques » si les parties le souhaitent. Car c'est bien là que réside la solution : dans le dialogue et le respect du droit international, pas dans l'intimidation militaire.
Cette crise vénézuélienne nous rappelle l'importance de défendre un multilatéralisme fort et des institutions internationales respectées. Des valeurs que le Québec, par son histoire et sa culture, porte naturellement.