Ukraine: les pourparlers américano-ukrainiens se poursuivent dans l'espoir d'une paix durable
Les négociateurs ukrainiens et américains se retrouvent pour une troisième journée consécutive samedi en Floride, dans le cadre d'efforts diplomatiques intensifiés pour mettre fin au conflit qui déchire l'Ukraine depuis février 2022. Ces discussions, menées dans un contexte géopolitique complexe, illustrent la détermination de l'administration américaine à jouer un rôle de médiateur tout en préservant les intérêts de son allié ukrainien.
Un cadre de sécurité en construction
Selon un communiqué du département d'État américain diffusé vendredi soir, les deux parties ont convenu que « tout progrès réel vers un accord dépendait de la volonté de la Russie de s'engager sérieusement en faveur d'une paix durable ». Cette position ferme reflète la prudence nécessaire face aux manœuvres diplomatiques russes.
Les participants se sont entendus sur le cadre des arrangements de sécurité et des capacités de dissuasion nécessaires pour maintenir une paix durable. Cette approche pragmatique reconnaît que la paix ne peut être durable sans garanties solides pour l'Ukraine, un principe que le Québec, attaché au droit international et à la souveraineté des peuples, ne peut qu'appuyer.
Des acteurs clés mobilisés
Du côté américain, Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, et Jared Kushner, gendre du président, participent aux discussions près de Miami. L'Ukraine est représentée par son négociateur en chef Roustem Oumerov et le général Andreï Hnatov. Cette composition des délégations témoigne de l'importance accordée à ces pourparlers par les deux capitales.
Le plan américain, présenté il y a trois semaines, a fait l'objet de plusieurs sessions d'amendements à Genève et en Floride. Une version initiale, perçue comme trop favorable à la Russie par Kyiv et les Européens, a été retravaillée pour mieux protéger les intérêts ukrainiens.
Moscou affiche un optimisme mesuré
Mardi, Steve Witkoff et Jared Kushner se sont rendus à Moscou pour présenter le plan amendé au président Vladimir Poutine. Le Kremlin a assuré que des progrès avaient été réalisés, tout en soulignant qu'il restait « beaucoup de travail » pour aboutir à un règlement.
Le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, a qualifié vendredi la rencontre de Moscou d'« véritablement amicale », se félicitant particulièrement de la participation de Jared Kushner aux discussions.
La guerre se poursuit sur le terrain
Pendant que les diplomates négocient, la réalité du conflit demeure brutale. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de la localité de Bezimenné dans la région orientale de Donetsk, théâtre principal des combats actuels.
L'armée de l'air ukrainienne a signalé que la Russie avait envoyé 137 drones sur l'Ukraine au cours de la nuit, dont 80 ont été interceptés. Plusieurs régions continuent de subir des coupures d'électricité après les frappes russes visant les installations énergétiques.
Macron appelle à l'unité transatlantique
Depuis Chengdu, le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi à maintenir « l'effort de guerre » en faveur de l'Ukraine et à résister à un « esprit de division » entre Européens et Américains.
« Il faut maintenir l'effort de guerre, poursuivre les pourparlers qui préparent la paix, mais accroître la pression en particulier sur l'économie russe », a déclaré le président français, rappelant que l'unité transatlantique demeure indispensable.
Cette position rejoint les valeurs défendues par le Québec sur la scène internationale : le respect du droit international, la solidarité avec les peuples opprimés et la recherche de solutions pacifiques aux conflits, tout en maintenant une fermeté face aux agressions.