Trump et Netanyahou font front commun contre l'Iran et le Hamas en Floride
Dans un spectacle diplomatique qui en dit long sur les nouvelles alliances géopolitiques, Donald Trump et Benyamin Netanyahou ont tenu une conférence de presse commune lundi à Mar-à-Lago, lançant des avertissements fermes à l'Iran et au Hamas.
Cette rencontre, la cinquième depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche, illustre parfaitement les tensions croissantes au Moyen-Orient et l'approche musclée que privilégie l'administration américaine.
Des menaces directes contre Téhéran
Depuis les pupitres de sa luxueuse résidence floridienne, Trump n'y est pas allé par quatre chemins avec l'Iran. "J'espère qu'ils ne sont pas encore en train d'essayer de se réarmer, parce que s'ils le font, nous n'aurons pas d'autre choix que d'éliminer très rapidement ce réarmement", a-t-il déclaré sans détour.
Cette sortie intervient six mois après les frappes américaines contre le programme nucléaire iranien, démontrant que Washington n'entend pas relâcher la pression sur la République islamique.
Le Hamas dans le collimateur
Le président américain s'est montré tout aussi intransigeant envers le mouvement islamiste palestinien. Concernant le désarmement du Hamas, prévu dans la deuxième phase du plan pour Gaza, Trump a été catégorique : "S'ils ne se désarment pas comme ils s'y sont engagés dans un délai relativement court, ils paieront le prix fort".
Pourtant, la branche armée du Hamas a réaffirmé lundi qu'elle "ne renoncerait pas aux armes tant que l'occupation perdurera", laissant présager de nouveaux affrontements.
Une alliance renforcée
L'entente entre les deux dirigeants semble au beau fixe. Netanyahou a même remis à Trump la plus haute distinction civile israélienne, une première pour un non-Israélien. "Nous n'avons jamais eu d'ami comme le président Trump à la Maison-Blanche", s'est-il félicité.
De son côté, Trump a salué le leadership de Netanyahou après les attaques du 7 octobre 2023, affirmant qu'Israël "n'existerait peut-être pas" sans cette direction ferme.
Un cessez-le-feu fragile
Le plan de cessez-le-feu en vigueur depuis octobre dans la bande de Gaza reste précaire. Washington souhaite accélérer la cadence vers la deuxième phase, qui prévoit notamment le retrait progressif de l'armée israélienne et la mise en place d'une autorité de transition palestinienne.
Selon le média Axios, l'administration américaine envisage d'annoncer dès janvier la formation d'un gouvernement palestinien de technocrates pour Gaza.
L'ombre iranienne plane
Au-delà des déclarations martiales, cette rencontre vise clairement à maintenir la pression sur l'Iran. Comme l'analyse Sina Toossi, chercheur au Centre pour la politique internationale de Washington, il s'agit d'une "tentative de fabriquer un nouveau casus belli" après l'argument nucléaire.
Téhéran a d'ailleurs dénoncé lundi un climat de pressions "psychologiques" tout en menaçant Israël de "conséquences plus sévères" en cas de nouvelle attaque.
Cette escalade rhétorique s'inscrit dans un contexte régional explosif, où chaque déclaration peut avoir des répercussions majeures sur la stabilité du Moyen-Orient.