Le Lightning de Tampa Bay renaît malgré l'hécatombe de blessures
Après un début de saison catastrophique qui avait fait douter de leur avenir, les hommes de Jon Cooper ont su redresser la barre de façon spectaculaire. Une leçon de résilience qui mérite qu'on s'y attarde.
La renaissance d'un géant du hockey
Vous vous souvenez de ces premières semaines d'octobre où le Lightning faisait peine à voir? Avec une fiche désolante de 1-4-2, plusieurs observateurs se demandaient si cette dynastie floridienne n'avait pas finalement succombé au poids des années. Les Floridiens traînaient même au dernier rang de l'Association de l'Est, une position indigne de leur glorieux passé.
Mais voilà que du 25 octobre au 29 novembre, cette formation a tout simplement dominé la Ligue nationale comme peu d'équipes savent le faire. Avec une fiche éblouissante de 15-3-0, ils ont même surpassé l'Avalanche du Colorado durant cette période. Une remontée qui force le respect et qui rappelle pourquoi ce club demeure l'un des plus redoutables du circuit.
L'infirmerie déborde, mais l'espoir demeure
La situation n'est pourtant pas rose du côté de Tampa Bay. Heureusement, Nikita Kucherov et Brayden Point ont fait leur retour lundi contre Toronto, mais l'infirmerie continue de se remplir. Ryan McDonagh et Erik Cernak demeurent à l'écart, et voilà maintenant qu'Andrei Vasilevskiy s'ajoute à cette liste déjà bien garnie.
Selon le site spécialisé NHL Injury Viz, le Lightning occupe le sixième rang de la ligue pour la valeur salariale des joueurs blessés. Plus révélateur encore, seulement cinq joueurs ont disputé tous les matchs cette saison, le plus faible total de la LNH avec Toronto.
Des gardiens de fortune devant le filet
L'absence de Vasilevskiy, qui brillait parmi les meilleurs portiers de la ligue avant sa blessure, pose un défi de taille. Jonas Johansson assure l'intérim avec constance, mais sans éclat particulier. À 30 ans et après sept saisons dans la LNH, il n'a toujours pas atteint la barre des 100 matchs.
Son adjoint, Brandon Halverson, demeure un mystère. Cet Américain de 29 ans n'a disputé qu'un seul match dans la grande ligue, accordant cinq buts sur 24 tirs. Excellent dans la Ligue américaine cette saison, pourra-t-il maintenir ce niveau dans la cour des grands? L'avenir nous le dira.
Une force offensive retrouvée
Le départ de Steven Stamkos l'été dernier avait soulevé des questions, mais le directeur général Julien BriseBois semble avoir visé juste. Son souhait d'améliorer le jeu à cinq contre cinq s'est concrétisé de belle façon. Le Lightning figure désormais parmi les meilleures attaques du circuit dans ces situations.
L'éclosion de Janis Moser mérite également d'être soulignée. Ce défenseur suisse, acquis dans l'échange de Mikhail Sergachev, a su saisir sa chance en l'absence des piliers défensifs habituels.
Des unités spéciales contrastées
Si l'infériorité numérique fonctionne à merveille avec un taux d'efficacité de 86,7% (troisième rang de la LNH), l'avantage numérique fait grincer des dents. Avec seulement 15,9% d'efficacité, c'est une chute drastique par rapport aux 25,9% de la saison dernière.
Cette situation paradoxale illustre bien les défis auxquels fait face cette équipe talentueuse mais meurtrie par les blessures. Reste à voir si elle saura maintenir ce niveau jusqu'aux séries éliminatoires.