Déneigement à Montréal : Luis Miranda veut reprendre le contrôle des opérations
Le nouveau responsable du déneigement à Montréal, Luis Miranda, ne mâche pas ses mots. Réélu maire d'Anjou pour la huitième fois et fraîchement nommé au comité exécutif par Soraya Martinez Ferrada, l'homme politique expérimenté entend bien secouer la machine municipale montréalaise.
Un système qui cloche selon Miranda
Lors du conseil municipal de lundi, Miranda a exprimé son mécontentement face aux pratiques actuelles : « Actuellement, le déclenchement des opérations de déneigement relève des fonctionnaires et je suis comme mis au courant après faits et donc je crois qu'il faut revenir aux bonnes pratiques qu'on avait avant ».
Cette sortie fait suite à une plainte du conseiller de LaSalle, Richard Deschamps, dont l'arrondissement s'est vu refuser un remboursement d'environ un demi-million de dollars pour une opération de déneigement locale menée l'an dernier.
Anjou montre l'exemple
Et Miranda a de quoi être fier de son bilan. Pendant que d'autres arrondissements peinent à compléter leurs opérations de déneigement, Anjou était le premier à terminer sa tâche lundi soir, avec un taux de réussite de 100 %.
Un contraste saisissant avec Outremont (40 %), Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (63 %) et Rivières-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles (65 %). « Nous, hier soir, c'était tout fini, mais on n'avait pas de blocs de glace. Alors qu'ailleurs, ce n'est pas fini [mais] il y a des blocs de glace », analyse-t-il avec satisfaction.
Une consultation promise
Le maire d'Anjou, reconnu pour ses méthodes parfois cavalières mais efficaces, a obtenu le mandat de mener une large consultation à travers l'appareil municipal. Sans promettre de décentralisation, il questionne ouvertement le processus décisionnel actuel.
« Il n'y a pas rien de décidé, qu'est-ce qu'on va faire ou pas, mais c'est vraiment de mettre en place toutes les meilleures pratiques », explique-t-il. Une approche pragmatique qui pourrait bien révolutionner la gestion hivernale montréalaise.
Cette prise de position de Miranda s'inscrit dans une volonté plus large de moderniser les pratiques municipales et de redonner aux élus leur pouvoir décisionnel face à l'appareil bureaucratique.