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Washington durcit le ton : sanctions historiques contre le président cubain Díaz-Canel

Dans une démarche sans précédent, les États-Unis imposent des sanctions directes contre le président cubain Miguel Díaz-Canel et plusieurs hauts responsables du régime. Cette décision intervient quatre ans après les manifestations historiques de 2021 et souligne l'engagement américain pour les droits humains à Cuba.

ParÉric Bouchard
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Washington durcit le ton : sanctions historiques contre le président cubain Díaz-Canel

Le président cubain Miguel Díaz-Canel lors d'une apparition publique à La Havane

Une décision diplomatique majeure marquant le 4e anniversaire des manifestations de 2021

Dans un geste sans précédent qui marque une nouvelle escalade dans les tensions entre Washington et La Havane, l'administration américaine vient d'imposer des sanctions directes contre le président cubain Miguel Díaz-Canel, précisément quatre ans après les manifestations historiques qui avaient ébranlé le régime communiste.

Des mesures ciblées contre la haute direction cubaine

Le Département d'État américain a annoncé des restrictions de visa visant non seulement le président Díaz-Canel, mais également plusieurs figures clés du régime, dont le ministre de la Défense Alvaro López Miera et le ministre de l'Intérieur Lazaro Alberto Alvarez Casas.

"Les États-Unis peuvent imposer des sanctions migratoires contre des dirigeants révolutionnaires et maintenir une guerre économique prolongée et sans merci contre Cuba, mais ils n'ont pas la capacité de faire plier la volonté de ce peuple ou de ses dirigeants"

Cette réaction du chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, témoigne de la tension croissante entre les deux pays.

La question des droits humains au cœur du débat

Ces sanctions s'inscrivent dans un contexte de violations persistantes des droits humains, notamment suite aux manifestations de juillet 2021. Des centaines de Cubains avaient alors été condamnés à des peines allant jusqu'à 25 ans de prison pour leur participation à ces protestations - les plus importantes depuis la révolution de 1959.

Impact économique et humanitaire

Washington a également pris des mesures économiques ciblées, notamment en interdisant aux Américains l'accès à un nouvel hôtel d'État à La Havane. Cette décision s'accompagne d'une critique virulente de la gestion économique du régime cubain :

  • Pénuries alimentaires persistantes
  • Manque d'accès aux médicaments essentiels
  • Crise énergétique affectant la population
  • Gestion contestée des ressources publiques

Éric Bouchard

Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.