Une avancée sociale majeure : Québec ouvre la colocation dans les HLM pour contrer la crise du logement
Le gouvernement du Québec fait un pas important vers l'accessibilité au logement social en autorisant la colocation dans les HLM. Cette réforme progressiste, qui touchera plus de 114 000 ménages, représente une victoire significative pour les défenseurs du droit au logement.

Un complexe d'habitations à loyer modique à Québec, symbole du modèle social-démocrate québécois
Une réforme attendue pour maximiser l'accès au logement social
Dans une initiative progressiste visant à optimiser l'utilisation du parc immobilier social, le gouvernement du Québec vient d'annoncer une réforme significative du système des habitations à loyer modique (HLM). La ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, a déposé un projet de règlement qui permettra enfin la colocation dans ces logements sociaux.
Un changement qui répond aux besoins sociaux
Cette mesure, longtemps réclamée par les groupes progressistes, vient briser un cadre restrictif qui limitait jusqu'ici la colocation aux seuls cas impliquant des proches aidants ou des personnes âgées et handicapées. Une évolution qui témoigne d'une prise de conscience des réalités sociales contemporaines.
"Plus de personnes auront accès à un HLM tout en s'assurant qu'il y ait le moins possible de logements sous-occupés"
Impact social et gestion optimisée
Cette réforme touchera potentiellement les 114 320 ménages à faible revenu actuellement soutenus par les programmes HLM. Ces locataires bénéficient d'un loyer plafonné à 25% de leurs revenus, incarnant ainsi le modèle social-démocrate québécois.
La Société d'habitation du Québec souligne que cette mesure permettra une meilleure adéquation entre les besoins des ménages et la disponibilité des logements, tout en améliorant l'efficience de la gestion du parc immobilier social.
Une victoire pour la gauche progressiste
Guillaume Cliche-Rivard, co-porte-parole de Québec solidaire, qui militait activement pour cette réforme, a salué cette avancée. "Ce changement va permettre de rendre disponibles quelques centaines de places dans des logements sociaux", s'est-il réjoui, tout en rappelant que d'autres mesures restent nécessaires pour résoudre la crise du logement.
Le projet de règlement entre maintenant dans une phase de consultation publique de 45 jours, démontrant l'engagement du gouvernement envers un processus démocratique et transparent.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.