Poilievre défie Carney sur les oléoducs : un ultimatum controversé
Pierre Poilievre exige l'approbation accélérée de projets d'infrastructure majeurs, soulevant des inquiétudes quant aux impacts environnementaux et au respect des droits autochtones.

Pierre Poilievre lors de sa conférence de presse à Calgary concernant les projets d'infrastructure
Le chef conservateur Pierre Poilievre lance un défi controversé au gouvernement de Mark Carney, exigeant l'approbation rapide de plusieurs projets d'infrastructure majeurs d'ici le 14 mars, date marquant le premier anniversaire de Carney comme premier ministre.
Une vision développementaliste contestée
Cette demande, qui inclut deux oléoducs, une autoroute dans le Cercle de feu ontarien et un projet de gaz naturel liquéfié, soulève de vives inquiétudes environnementales. Elle illustre la tension croissante entre les priorités économiques et écologiques qui caractérise la politique canadienne actuelle.
Des enjeux autochtones négligés
Bien que Poilievre affirme que ces projets peuvent être approuvés tout en respectant l'obligation de consultation des communautés autochtones, les experts soulignent que ces processus nécessitent du temps et une attention particulière pour être menés de façon responsable.
Une offensive contre l'héritage environnemental
Les conservateurs prévoient également de présenter une législation à l'automne visant à démanteler plusieurs mesures environnementales mises en place par l'ancien gouvernement Trudeau, notamment la loi C-69 sur les évaluations environnementales et l'interdiction des plastiques à usage unique.
"Assez de réunions, assez de paroles. Maintenant il faut passer aux actes", déclare Poilievre, illustrant une approche qui privilégie la rapidité d'exécution au détriment des considérations environnementales et sociales.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.