Northvolt: Québec récupère 200M$ mais subit des pertes majeures
Le gouvernement du Québec récupère 200 millions $ dans le dossier Northvolt, mais fait face à des pertes importantes. L'État cherche maintenant à reprendre possession du terrain en Montérégie.

Le site prévu pour l'usine Northvolt en Montérégie, où les travaux n'ont jamais vraiment démarré
Le gouvernement du Québec annonce avoir récupéré près de 200 millions de dollars sur son prêt accordé à la filiale nord-américaine du fabricant de batteries Northvolt, un développement significatif dans ce dossier d'investissement majeur dans les ressources stratégiques québécoises.
Une récupération partielle des fonds publics
Les fonds proviennent de comptes bancaires appartenant à Northvolt qui avaient été gelés suite à la faillite de sa société mère suédoise en mars. Cette situation rappelle l'importance d'une gestion prudente des investissements publics dans les grands projets industriels.
Des pertes considérables pour le trésor public
Le bilan financier demeure préoccupant pour les contribuables québécois:
- Une perte sèche de 270 millions $ dans la société mère
- Une dette restante de 260 millions $ avec les intérêts
- Un prêt garanti de 240 millions $ pour l'acquisition du terrain
Procédures judiciaires en cours
Face à cette situation, qui rappelle d'autres cas de gestion complexe d'actifs publics, le gouvernement du Québec a saisi la Cour supérieure pour faire déclarer l'entreprise insolvable et enclencher une procédure de vente ou de reprise de possession du terrain en Montérégie.
Un projet ambitieux qui n'a jamais décollé
Initialement présenté comme le plus important investissement privé de l'histoire du Québec, ce projet d'usine de batteries n'aura finalement pas dépassé le stade des travaux préparatoires, soulevant des questions sur la stratégie d'attraction des investissements majeurs dans la province.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.