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Mondial des clubs : Infantino vante des profits records malgré les enjeux climatiques

Le président de la FIFA Gianni Infantino célèbre les revenus records du Mondial des clubs, tout en minimisant les préoccupations liées aux conditions climatiques extrêmes. Cette position révèle les tensions entre objectifs commerciaux et enjeux environnementaux dans le football moderne.

ParÉric Bouchard
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Mondial des clubs : Infantino vante des profits records malgré les enjeux climatiques

Gianni Infantino lors de sa conférence de presse à la Trump Tower de New York

Le président de la FIFA célèbre le succès financier du tournoi tout en minimisant les préoccupations environnementales

Dans une déclaration qui illustre bien le fossé entre les priorités commerciales et les enjeux climatiques, Gianni Infantino s'est félicité des résultats financiers du Mondial des clubs, tout en esquivant les questions environnementales cruciales.

"L'âge d'or du football de clubs a commencé. Cette Coupe du monde des clubs a été un énorme succès", a déclaré le président de la FIFA depuis la Trump Tower à New York.

Des revenus records qui masquent des enjeux plus profonds

Le tournoi aurait généré des revenus impressionnants de 2,1 milliards de dollars pour 63 matches, soit une moyenne de 33 millions par rencontre. Une performance financière qu'Infantino n'a pas manqué d'utiliser pour tacler la Ligue des champions de l'UEFA.

Toutefois, ces chiffres masquent une réalité plus préoccupante : l'impact environnemental d'une compétition organisée dans des conditions climatiques extrêmes.

La question climatique au cœur des préoccupations

Le plus troublant dans cette affaire reste la gestion des matches sous des températures caniculaires. Les organisateurs ont dû instaurer des pauses rafraîchissement, une situation qui soulève des questions légitimes sur la durabilité du modèle sportif actuel.

  • Matches joués sous des chaleurs extrêmes
  • Horaires inadaptés pour satisfaire les diffuseurs européens
  • Seulement 5 stades sur 16 disposent d'un toit rétractable

Une vision court-termiste inquiétante

La réponse d'Infantino concernant les faibles affluences révèle une approche privilégiant le spectacle télévisuel à l'expérience sur place. Cette vision pose question quant à l'avenir du football comme sport populaire et accessible.

Dans la perspective du Mondial 2026 en Amérique du Nord, ces problématiques climatiques et environnementales devront impérativement être adressées de manière plus sérieuse.

Éric Bouchard

Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.