Logement au Canada : l'accessibilité s'améliore, mais des inégalités persistent

Le directeur parlementaire du budget (DPB) vient de publier une analyse révélant une amélioration significative de l'accessibilité au logement à l'échelle nationale, bien que les disparités régionales demeurent préoccupantes. Cette nouvelle donne survient dans un contexte où la crise du logement continue d'affecter durement l'économie québécoise.

Une amélioration notable mais inégale

Selon le rapport publié jeudi par Jason Jacques, DPB par intérim, l'écart entre le prix moyen des maisons et la capacité financière des ménages est passé de 80% en septembre 2023 à 34% en août dernier. Cette amélioration s'explique par la conjugaison de trois facteurs : des coûts d'emprunt plus bas, des salaires en hausse et une modération des prix immobiliers.

Des disparités régionales marquées

L'analyse révèle des contrastes saisissants entre les régions. Montréal connaît une détérioration de son accessibilité, tandis que Toronto et Hamilton enregistrent les plus fortes améliorations. À Halifax, où les défis démocratiques s'ajoutent aux enjeux sociaux, l'écart d'accessibilité atteint 74%, le plus élevé au pays.

Vulnérabilité financière des ménages

Le DPB souligne que les ménages de Toronto, Vancouver et Victoria demeurent particulièrement vulnérables financièrement, avec des ratios d'amortissement de la dette hypothécaire préoccupants. Cette situation met en lumière la nécessité d'une intervention gouvernementale plus robuste pour garantir l'accès au logement comme droit fondamental.

Le premier semestre de 2025 marque des progrès significatifs vers un retour à l'abordabilité du logement aux niveaux de 2019, mais ces avancées masquent des inégalités territoriales persistantes qui appellent à une action politique coordonnée.