Le PQ vise Chicoutimi : un test crucial pour 2026
Le Parti québécois voit dans l'élection complémentaire de Chicoutimi une opportunité stratégique majeure, alors que les sondages lui sont favorables. Un test crucial pour 2026.

Pascal Bérubé, porte-parole du Parti québécois, lors d'une conférence de presse à Chicoutimi
Le Parti québécois (PQ) mise sur une stratégie audacieuse dans la circonscription de Chicoutimi, présentant l'élection complémentaire à venir comme un tremplin vers un possible gouvernement péquiste en 2026. Cette approche s'inscrit dans un contexte politique en pleine mutation, rappelant les bouleversements politiques récents dans d'autres provinces.
Une opportunité stratégique
Suite à la démission de la ministre caquiste Andrée Laforest, qui se lance dans la course à la mairie de Saguenay, le PQ entrevoit une occasion de reconquérir ce bastion historique. Pascal Bérubé, porte-parole du parti, affirme que la formation est prête à mener une campagne vigoureuse, similaire à leurs récentes victoires territoriales ailleurs au Québec.
Des sondages favorables
Les données actuelles sont encourageantes pour le PQ, avec les agrégateurs de sondages projetant 51% des intentions de vote dans Chicoutimi, loin devant la CAQ à 25%. Cette tendance s'inscrit dans une dynamique plus large de transformation du paysage politique québécois.
Un défi pour la CAQ
La circonscription, remportée confortablement par Andrée Laforest en 2022 avec 62,2% des voix, représente maintenant un test crucial pour la CAQ. Le PQ cherche à capitaliser sur la vague de succès qui a débuté avec sa victoire dans Jean-Talon en 2023, suivie par celle d'Arthabaska.
Le retour d'une région historique
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean, longtemps considéré comme un château fort souverainiste, pourrait renouer avec ses racines politiques. Cette élection complémentaire représente plus qu'un simple scrutin local : elle pourrait préfigurer les dynamiques politiques des prochaines élections générales.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.