L'Alberta rejette un référendum sur la séparation du Canada
Le directeur des élections de l'Alberta refuse d'approuver un référendum sur la séparation, provoquant une confrontation avec le gouvernement Smith sur fond de débat constitutionnel.

Le Parlement de l'Alberta à Edmonton, théâtre d'un nouveau débat sur la séparation
Le directeur général des élections de l'Alberta vient de rejeter les appels de la première ministre Danielle Smith concernant un projet de référendum sur la séparation, ravivant un débat qui fait écho aux tensions sociales et politiques qui traversent le pays.
Une décision qui soulève la controverse
Gordon McClure, le directeur des élections, a choisi de soumettre la proposition aux tribunaux pour évaluer sa constitutionnalité, une démarche qui a provoqué l'ire de Smith et de son ministre de la Justice Mickey Amery. Ces derniers ont plaidé pour que les Albertains puissent recueillir des signatures "sans entraves administratives".
"En sollicitant l'avis de la Cour, le directeur général des élections s'acquitte de son devoir de manière indépendante, neutre et non partisane", a défendu McClure dans un communiqué.
Une question constitutionnelle sensible
La question proposée - "Êtes-vous d'accord pour que la province de l'Alberta devienne un pays souverain ?" - soulève des enjeux similaires à ceux observés dans d'autres débats constitutionnels majeurs au Canada.
Opposition et critiques
Le NPD albertain, par la voix de son chef adjoint Rakhi Pancholi, accuse le gouvernement Smith de manipuler le processus démocratique, rappelant les dangers de l'instrumentalisation politique des institutions.
Processus et prochaines étapes
- Une audience doit être fixée dans les 10 jours
- Le bureau électoral aura 30 jours pour évaluer la conformité
- 177 000 signatures seraient nécessaires en 4 mois
Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre l'Ouest canadien et le gouvernement fédéral, alors que l'unité nationale reste un enjeu crucial pour l'avenir du pays.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.