Hockey féminin: La LPHF face au défi de la parité chez les entraîneurs
La LPHF fait face à un défi majeur: la sous-représentation des femmes aux postes d'entraîneurs-chefs. Analyse des obstacles et des perspectives d'évolution vers plus de parité.

Kori Cheverie, l'une des rares entraîneuses-chefs de la LPHF, dirigeant une séance d'entraînement à Montréal
Dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), une réalité dérangeante persiste: la sous-représentation des femmes aux postes d'entraîneurs-chefs. Après deux ans d'existence, seules Kori Cheverie à Montréal et Carla McLeod à Ottawa demeurent comme figures d'autorité féminines derrière les bancs.
Un déséquilibre persistant
La situation illustre un paradoxe frappant dans le développement du hockey féminin professionnel. Alors que l'intégration des joueuses progresse à grands pas, la représentation féminine dans les postes d'encadrement stagne.
"Je pense qu'il y a toujours un travail à faire", souligne Caroline Ouellette, entraîneuse adjointe à Montréal.
Les défis de la conciliation travail-famille
L'enjeu de la conciliation entre vie professionnelle et personnelle représente un obstacle majeur. Comme le démontre le cas de Courtney Kessel à Boston, qui a choisi de retourner au niveau universitaire pour des raisons familiales.
Une transition progressive
Des initiatives comme le programme Entraîneuses en herbe de Hockey Canada tentent de combler ce fossé. La saison dernière, dix femmes occupaient des postes d'adjointes dans la ligue, un signe encourageant d'évolution vers plus d'équité.
L'expertise masculine comme atout
Marie-Philip Poulin apporte une perspective nuancée sur la question. Les récents recrutements masculins, avec leurs expériences significatives, démontrent l'attractivité croissante de la LPHF. Comme le prouve l'évolution des mentalités dans le sport professionnel, la compétence transcende les questions de genre.
Vers un avenir plus équilibré
La LPHF se trouve à un moment charnière de son développement, où l'équilibre entre expertise et représentativité doit être trouvé. L'objectif reste clair : créer un environnement inclusif où les femmes peuvent aspirer aux plus hautes fonctions, tout en maintenant l'excellence sportive.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.