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Emmanuel Petit dénonce la surexploitation des athlètes dans le football moderne

Emmanuel Petit, champion du monde 98, lance un cri d'alarme sur l'état du football moderne lors de son passage à Montréal. L'ancien international français dénonce la surexploitation des joueurs et plaide pour une réforme du sport axée sur la santé des athlètes plutôt que sur les profits.

ParÉric Bouchard
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Emmanuel Petit dénonce la surexploitation des athlètes dans le football moderne

Emmanuel Petit, champion du monde 1998, en visite à Montréal pour défendre la santé des athlètes

Le champion du monde 98 plaide pour une réforme du football axée sur la santé des joueurs

De passage à Montréal pour promouvoir une application de détection des commotions cérébrales, Emmanuel Petit pose un regard critique sur l'évolution du football moderne et ses dérives commerciales. L'ancien international français, figure emblématique du sacre des Bleus en 1998, s'inquiète particulièrement de la multiplication des compétitions au détriment de la santé des joueurs.

La santé des athlètes sacrifiée sur l'autel du profit

Petit, qui a lui-même subi des traumatismes crâniens durant sa carrière, dénonce le manque de suivi médical adéquat.

"Et quand je suis rentré au club, il n'y avait pas eu de suivi derrière. On ne m'a pas fait de radio du cerveau, on ne m'a rien fait. On m'a seulement demandé si j'étais prêt à revenir"

La surcharge du calendrier inquiète

L'ancien milieu de terrain s'alarme particulièrement de la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs, symbole d'un football qui privilégie les profits au détriment du bien-être des athlètes. Une préoccupation partagée par l'Union nationale des footballeurs professionnels qui dénonce "le massacre" de la santé des joueurs.

Un sport en perte de vitesse auprès des jeunes

Pour Petit, la multiplication des matchs n'est pas la solution pour séduire les nouvelles générations.

"La nouvelle génération ne consomme pas le football comme nous. [...] Je te mets au défi de regarder un bon match de foot avec une dizaine de gamins qui ont entre 15 et 18 ans. Ils vont regarder deux minutes et après ils vont aller sur leur téléphone."

Plaidoyer pour un retour aux valeurs fondamentales

L'ancien champion du monde appelle à une prise de conscience collective : "Si demain tu es le plus riche du cimetière, ça rime à quoi?" Une question qui résonne particulièrement alors que la FIFA prévoit d'élargir encore davantage ses compétitions majeures.

Éric Bouchard

Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.