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Donald Trump : entre frappes en Iran et promesses de paix, une stratégie ambiguë

Les frappes de Trump en Iran contredisent son discours pacifiste, suscitant inquiétudes et interrogations.


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Le président américain Donald Trump supervise l'opération en Iran, à la Maison Blanche, le 21 juin 2025 à Washington

Le président Donald Trump supervise l'opération en Iran, depuis la Maison Blanche, le 21 juin 2025

Le 21 juin 2025, le président américain Donald Trump a ordonné une série de frappes aériennes contre des installations nucléaires iraniennes situées à Fordo, Natanz et Ispahan. L’opération, menée avec des bombardiers furtifs B2 et des missiles de croisière lancés depuis des sous-marins, visait à affaiblir le programme nucléaire iranien tout en affirmant la puissance militaire des États-Unis.

Quelques heures plus tard, dans un revirement de ton, Trump appelait pourtant à la désescalade, exhortant l’Iran à “rejoindre la table des négociations” pour éviter une confrontation prolongée. Ce double discours, mêlant démonstration de force et appel au dialogue, a rapidement semé le doute sur les véritables intentions de la Maison-Blanche.

La communauté internationale a vivement réagi. L’Union européenne a dénoncé une violation grave du droit international, tandis que la Chine et la Russie ont mis en garde contre un risque majeur de déstabilisation au Moyen-Orient. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence pour évaluer les conséquences potentielles de cette attaque unilatérale.

À Washington, l’administration américaine a justifié l’opération comme “ciblée, proportionnée et nécessaire” pour éviter une menace plus grave. Selon les conseillers de Trump, l’objectif reste diplomatique : dissuader l’Iran sans chercher à renverser le régime.

Mais de nombreux analystes restent sceptiques. Si ces frappes peuvent effectivement retarder le programme nucléaire iranien, elles pourraient tout aussi bien torpiller les négociations en cours et ouvrir la voie à des représailles — directes ou via les réseaux alliés de Téhéran.

Ainsi, la stratégie de Donald Trump repose une fois de plus sur le principe du “paix par la force”. Reste à savoir si cette posture ambiguë favorisera réellement la stabilité ou précipitera une nouvelle escalade dans une région déjà sous tension.