Défaite d'Éric Duhaime dans Arthabaska : revers pour la droite
Le chef du Parti conservateur du Québec subit une défaite majeure dans Arthabaska, malgré une progression des appuis. Un revers qui soulève des questions sur la représentation démocratique.
Éric Duhaime lors de sa soirée électorale à Victoriaville, entouré de ses parents après l'annonce de sa défaite
VICTORIAVILLE - Le chef conservateur Éric Duhaime a essuyé une défaite significative lundi lors de l'élection partielle d'Arthabaska, où il accusait un retard de plus de 3 000 voix face au candidat péquiste Alex Boissonneault.
Un échec démocratique révélateur
Cette défaite dans une circonscription considérée favorable aux conservateurs soulève des questions sur la représentativité démocratique au Québec. Comme d'autres élections partielles récentes au Canada, ce scrutin met en lumière les défis de notre système électoral.
Un programme controversé
Le programme environnemental du PCQ, notamment son opposition à la fin de la vente des véhicules à essence en 2035 et sa volonté de sortir du marché du carbone, illustre un positionnement à contre-courant des consensus scientifiques sur l'urgence climatique.
"Aujourd'hui, ce n'est pas juste le Parti conservateur du Québec qui a perdu, c'est la démocratie québécoise", a déclaré Duhaime, malgré une progression de son score à 36% contre 25% en 2022.
Une droite en quête de légitimité
Cette nouvelle tentative infructueuse de faire élire un député conservateur, 90 ans après l'époque de Duplessis, intervient dans un contexte politique tendu, alors que les mouvements populistes gagnent du terrain à l'international.
Réactions familiales
La mère du chef conservateur a exprimé ses réserves quant à l'avenir politique de son fils, pointant notamment du doigt le traitement médiatique. Une perspective qui contraste avec l'optimisme affiché par Duhaime pour les élections de 2026.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.