Course aux sous-marins: Hanwha propose un partenariat industriel majeur
L'entreprise sud-coréenne Hanwha Oceans propose un vaste programme d'investissements industriels au Canada dans sa candidature pour le contrat des sous-marins de la Marine royale canadienne.
Le sous-marin KSS-III de Hanwha Oceans, proposé comme nouvelle flotte pour la Marine royale canadienne
Dans la course pour le renouvellement de la flotte de sous-marins de la Marine royale canadienne, l'entreprise sud-coréenne Hanwha Oceans tente de se démarquer en proposant un vaste programme de partenariats industriels et d'investissements au Canada.
Un projet qui dépasse la simple acquisition militaire
Sous le gouvernement Carney, qui accélère le processus d'acquisition, Hanwha propose une collaboration qui s'étendrait bien au-delà du domaine naval. L'entreprise envisage des investissements dans plusieurs secteurs stratégiques :
- Production de batteries lithium-ion
- Gaz naturel liquéfié
- Aérospatiale
- Production d'acier
- Extraction de minéraux essentiels
- Énergies renouvelables
Une stratégie d'implantation industrielle ambitieuse
Michael Coulter, président de Hanwha Global Defense, souligne l'ampleur du projet : "Il s'agit d'une véritable capacité industrielle au Canada." L'entreprise propose notamment la construction de deux installations de soutien côtières et une usine de fabrication d'équipements militaires terrestres.
Cette approche rappelle les récents engagements du Canada en matière de défense, démontrant une volonté de renforcer l'autonomie industrielle militaire du pays.
Une compétition serrée avec l'Allemagne
Face à Hanwha se trouve l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), qui met en avant son expérience avec l'OTAN et sa collaboration étroite avec le gouvernement Carney. Les deux entreprises affirment pouvoir livrer un premier sous-marin d'ici 2035.
Un investissement majeur pour l'avenir
Hanwha estime que la construction de 12 sous-marins coûterait entre 20 et 24 milliards de dollars, sans compter les infrastructures d'entretien. L'entreprise promet cependant des économies d'un milliard en réparations grâce au retrait anticipé des sous-marins Victoria.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.