Canicule et médicaments : une étude révèle des risques mortels
Une étude québécoise révèle les dangers mortels de certains médicaments courants lors des vagues de chaleur, appelant à une vigilance accrue dans le contexte du réchauffement climatique.

Un chercheur québécois analyse l'impact des médicaments pendant les vagues de chaleur
Une recherche québécoise révèle que certains médicaments augmentent significativement le risque de décès lors des vagues de chaleur extrême, comme celle qui a frappé la Colombie-Britannique en 2021. Cette découverte, particulièrement pertinente dans le contexte des changements climatiques qui affectent le Canada, soulève des questions cruciales sur la gestion des traitements médicaux pendant les périodes de chaleur intense.
Des médicaments courants sous surveillance
L'étude, menée par Jérémie Boudreault de l'Institut national de la recherche scientifique, identifie plusieurs catégories de médicaments à risque, notamment les antiépileptiques, les médicaments contre la maladie de Parkinson et les diurétiques. Cette recherche s'inscrit dans la lignée des avancées médicales québécoises visant à améliorer la sécurité des patients.
Mécanismes de risque identifiés
- Les antiparkinsoniens peuvent augmenter la température corporelle
- Les antiépileptiques risquent de réduire la vigilance face à la chaleur
- Les psycholeptiques peuvent perturber la thermorégulation
Impact différencié selon l'âge et le sexe
L'analyse révèle des variations importantes selon les groupes démographiques, un phénomène qui rappelle les inégalités persistantes dans notre système de santé. Par exemple, les diurétiques présentent un risque accru chez les personnes de 75 ans et plus.
"Il va être important que ces patients aient accès à la climatisation lors des événements de chaleur", souligne Jérémie Boudreault, mettant en lumière l'urgence d'adapter nos infrastructures de santé.
Recommandations et perspectives d'avenir
Les chercheurs insistent sur l'importance d'une communication renforcée entre professionnels de santé et patients, sans toutefois recommander l'arrêt des traitements. Cette étude, publiée dans eBioMedecine, appelle à une vigilance accrue face aux défis qu'impose le réchauffement climatique sur notre système de santé.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.