Alerte santé : L'anorexie provoque des changements majeurs dans le cerveau des enfants québécois
Une étude révolutionnaire menée au CHU Sainte-Justine dévoile l'impact alarmant de l'anorexie sur le cerveau des enfants québécois. Les chercheurs ont découvert des altérations cérébrales majeures, plus importantes que celles observées dans d'autres troubles psychiatriques, appelant à une action immédiate de notre système de santé.

Image IRM montrant les altérations cérébrales chez un enfant atteint d'anorexie au CHU Sainte-Justine
Une étude montréalaise révèle l'impact alarmant des troubles alimentaires sur le développement cérébral
Une recherche novatrice menée au CHU Sainte-Justine de Montréal sonne l'alarme sur les conséquences dévastatrices de l'anorexie chez nos jeunes. Cette étude cruciale, dirigée par Clara Moreau, met en lumière des modifications cérébrales plus importantes que celles observées dans l'autisme ou la schizophrénie.
Des découvertes inquiétantes pour notre système de santé
L'analyse par IRM de 290 enfants âgés de 7 à 13 ans révèle un amincissement généralisé du cortex cérébral chez les jeunes anorexiques. Cette altération, particulièrement préoccupante dans le contexte québécois où l'accès aux soins en santé mentale demeure un défi, souligne l'urgence d'agir.
"C'est une des plus fortes altérations qu'on trouve en psychiatrie, plus fort que dans l'autisme ou dans la schizophrénie", affirme la Dre Moreau, professeure adjointe à l'Université de Montréal.
Impact sur l'apprentissage et perspectives de guérison
Les conséquences sur l'apprentissage sont significatives : les enfants touchés doivent fournir deux fois plus d'efforts pour assimiler de nouvelles connaissances. Une réalité qui interpelle notre système d'éducation et nos services de soutien scolaire.
L'ARFID : un autre trouble alimentaire aux effets distincts
L'étude examine également le trouble de l'alimentation sélective (ARFID), qui affecte différemment le cerveau. Contrairement à l'anorexie, l'ARFID entraîne une diminution du volume intracrânien et de la matière grise, avec des effets plus difficiles à renverser.
Un appel à l'action pour notre système de santé
Avec 35% des patients qui rechutent après un premier épisode d'anorexie à Sainte-Justine, ces découvertes soulignent l'urgence de renforcer nos programmes de prévention et de suivi. Notre système de santé public doit s'adapter pour mieux accompagner ces jeunes vulnérables.
Éric Bouchard
Journaliste québécois basé à Montréal. Couvre les questions identitaires, la politique fédérale et les enjeux environnementaux.